Hermann Giguère
L'évangile de cette fête nous fait relire les Béatitudes en Mathieu 5, 1-12a qui sont, comme nous l'a répété le pape François dans son Exhortation apostolique Gaudete et Exultate publiée le 9 avril 2018, le chemin incontournable de celle-ci la « carte d'identité du chrétien ». Le pape nous invite à considérer « la grande nuée de témoins » qui nous incitent à continuer de marcher vers le but. « Et parmi eux, écrit-il, il peut y avoir notre propre mère, une grand-mère ou d’autres personnes proches (cf. 2 Tm 1, 5). Peut-être leur vie n’a-t-elle pas toujours été parfaite, mais, malgré des imperfections et des chutes, ils sont allés de l’avant et ils ont plu au Seigneur. » (GE 3) Il les appelle « les saints de la porte d’à côté » ou « la classe moyenne de la sainteté » (GE 7).
et j'ajoute ce commentaire que j'ai fait de l'Exhortation sur la sainteté du pape François.
Quelque mots repris d'un ami sur la fête de la Toussaint elle-même
La multitude des baptisés de toutes races, de toutes langues, de toutes nations, qui sont fils adoptifs et filles adoptives par la grâce divine et participants de la vie trinitaire, constituent comme une multitude anonyme aux yeux des gens; mais Dieu les connaît, lui qui les a appelés.
Dès le IVe s. l'Église syrienne consacrait un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu'il rendait impossible toute commémoration individuelle. Trois siècles plus tard, dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transformait un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints.
La coutume de fêter tous les saints ensemble se répandit en Occident, mais chaque Église locale les fêtait à des dates différentes, jusqu'en 835, où elle fut fixée au 1er novembre. Dans l'Église byzantine, c'est le dimanche après la Pentecôte qui est consacré à la fête de tous les saints.
Bonne fête de la Toussaint!